La réalisation de la carte de la végétation est le fruit d’un travail débuté il y a plus de 60 ans. En 1947, le CNRS crée le Service de la Carte de la végétation, à Toulouse, avec pour objectif de permettre à la fois un inventaire cartographique et statistique du « tapis végétal » et une indication du « dynamisme » de la végétation en vue de sa valorisation. Pendant plus de 45 ans, 52 chercheurs et enseignants-chercheurs, et leurs collaborateurs, ont travaillé à la réalisation de 64 cartes à l’échelle 1/200 000, recouvrant tout le territoire français métropolitain.
Pour des besoins de sauvegarde de ces œuvres et afin de pouvoir présenter de façon unique la diversité de la végétation sur le territoire français en un seul document compatible avec les systèmes d’information géographique, le laboratoire EcoLab a pris en charge la numérisation et la fusion des 64 cartes réalisées depuis 1947. Reconnue œuvre collective du CNRS, la carte de la végétation constitue aujourd’hui le document cartographique sur la végétation le plus détaillé (échelle 1/200 000) et le plus générique en termes de contenu. Le résultat est aujourd’hui affiché sur la façade du bâtiment qui héberge les laboratoires EcoLab, Evolution et diversité biologique (EDB) et une partie du Centre d’études spatiales de la biosphère (CESBIO) sur le campus de Rangueil.
A partir de cette œuvre, une base de données géographiques et une cartographie relative à la « végétation potentielle », ont été produites à l’échelle du 1/1 250 000. Ce dernier projet est le fruit d’une collaboration entre le CNRS, l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, l’Inra, l’Institut national polytechnique de Toulouse, AgroParisTech, l’Université Aix-Marseille et l’Université de Nancy. Du point de vue des perspectives scientifiques, cette base de données géographique va notamment être utile pour analyser l’impact, sur les milieux naturels, des changements globaux à long terme sur une large échelle. Ces données sont d’autant plus intéressantes qu’elles remontent à une période antérieure à la phase d’accélération du réchauffement climatique observé depuis les années 1980. Les produits numériques seront prochainement disponibles sur le site de l’Observatoire Midi-Pyrénées.
